CHATEAU-THEBAUD 44690 Nom Breton : KASTELL TEPAOD Région administrative : Pays de la Loire Département : Loire-Atlantique Arrondissement de Nantes Canton de Vertou vignoble Population : 2 527 habitants Habitants : les Castelthébaldais Superficie : 1 764 hectares Altitude : 60 mètres Cours d’eau : la Maine Blason : armes de la famille Thébaud de Kerbernard. |
CHATEAU-THEBAUD Généralités historiques : Chateauthébaud
est devenu Château-Thébaud en 1995. Il existait au Moyen Age une maladrerie de fondation ducale. Le toponyme « CASTRUM THEOBALDI »
paraît en 1201, lors de la fondation de l’abbaye de Villeneuve, située
actuellement sur la commune des Sorinières, par la Duchesse Constance de Bretagne. Le temporel de cette abbaye,
fille de celle de Buzay, non loin de
Rouans, sur les bords de Loire, sera doté de terres, rentes et lieux de
productions agraires qui assureront ses subsides. Elle recevra, contre une
patelle de vin, la chaussée de Château-Thébaud et le moulin lui faisant face. Le lieu-dit Château-Thébaud est donc
antérieur à 1201 . Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce
nom : peut-être de celui de la famille de Thébaud
de Kerbernard ? Une autre
explication s’appuie sur la situation géographique du village : une
rivière encaissée entre deux vallons (La carrière de Caffineau n’existe que
depuis le début du XXème siècle) avec une tour en surplomb, d’où Castrum et
Théobaldi qui signifie près de Dieu. L’emplacement de la tour est indiqué sur le cadastre napoléonien de
1830, la mairie se trouve à l’emplacement du lieu-dit « bénéfice de la
tour ». Cette dernière, selon toute vraisemblance, n’était qu’une simple
tour de guet bien utile pour contrôler le trafic sur la Maine. L’absence de
vestiges de fortification sur les abords de la falaise n’exclut pas pour
autant la présence d’une palissade en bois ou d’une haie défensive appelée
plessis telle que l’on pouvait l’imaginer à l’époque des mottes féodales, au
tout début du Moyen âge, en des temps où un simple Castrum postérieur à
l’époque gallo-romaine préfigurait déjà le
château fort de l’an 1000. Un autre lieu-dit, placé celui-là au centre
du bourg actuel, vient confirmer cette réflexion : il s’agit de l’Aire
de la Salle jouxtant la rue du Pot-Gris. Ce toponyme indique une construction mérovingienne fortifiée, bâtie
à l’emplacement d’un site gallo-romain. Mais la découverte de haches polies du néolithique, nous plonge dans
la nuit des temps en nous faisant faire un bon de 4000 ans dans le passé. Ces
armes furent découvertes tout près du site de St-Gabriel. Cet endroit
est également un des deux points les hauts de la commune. Cette position
dominante avait été choisie par notre ancêtre préhistorique comme lieu de
défense et de protection contre une nature hostile. La forêt de Touffou s’étendait alors sur la majeure partie du sud de notre département,
on peut en dessiner son contour en suivant les nombreux toponymes « bauche » que l’on
possède dans notre région et qui signifient des endroits défrichés en forêt,
pour y créer un habitat propice à la culture vivrière. Le choix d’un nom d’archange pour désigner un lieu, telle la butte St-Gabriel, est également
l’indication d’un habitat préhistorique qui va se perpétuer au fil du temps.
Au XIXème siècle un archéologue, Charles Marionneau, y découvrira une villa gallo-romaine de grande importance, Ce site
recèle encore de nos jours, des fragments de tuiles à rebords. L’archéologue
avait mis à jour dans le champ des Maseries (Autre nom de lieu indiquant la présence d’un habitat gallo-romain
des 2 et 3ème siècles après J.C.) un hypocauste et un petit oppidum, peut-être voué au dieu Mercure,
ainsi que les fragments d’une mosaïque encore visible au XIXème siècle. Outre l’Aire de
la Salle, un troisième site gallo-romain a été répertorié sur notre commune , il se situe
près du Petit Douet. Le moyen âge
laissera de nombreux vestiges sur la commune, la Templerie en est un des
plus remarquables avec tout le passé historique de cet ordre de moines
chevaliers. Elle dépendait de la commanderie de Clisson et étendait son
influence depuis la forêt de Touffou en passant par les Barre Sauvage jusqu’au village de la Chaussée
près d’Aigrefeuille. Dans le bourg,
rue de l’abbé Ménardeau le promeneur peut admirer une tour du XVème siècle qui
jouxte la cure. Le château de la
Bourdinière est également un haut lieu médiéval dont l’importance était
reconnue ; ses seigneurs avaient droit de lisière, de banc et enfeu, cet
à dire d’apposer leurs armoiries sur le mur de l’église, d’y siéger et y être
ensevelis. Ils étaient alliés à la seigneurie de la Templerie. A la veille de
la révolution française un conflit va opposer les paroissiens de Château-Thébaud :
le choix de l’église. Celle de la paroisse, St Martin, est située au centre
du cimetière mais ce dernier est très excentré par rapport au bourg, il se
situe le long du chemin qui mène à St Fiacre par le port Bahuaud (Ancien village
près de Bel Abord). La vétusté de l’église ainsi que celle de la cure qui lui
est adossée, amène le recteur à demander l’élévation de la chapelle St
Vincent sise au centre du bourg près du lieu dit de la Tour, en église
paroissiale. Deux thèses vont
alors s’affronter supportées pour la première par les « amis de St
Martin » soutenus par les seigneurs de la Bourdinière et de la Templerie du fait de
leurs privilèges en cette église, pour la deuxième par les « amis de St
Vincent » soutenus par le général de paroisse (L’équivalent du conseil
municipal de nos jours) lui-même attisé par le seigneur Le Loup de la Chasseloire héritier des
droits des anciens seigneurs de Château-Thébaud, mais pas de leurs terres et qui se considère par conséquent être
cofondateur des églises en Château-Thébaud. A l’issue du
procès durant lequel les paroissiens vont retirer les fonts baptismaux d’une
église pour les remettre dans l’autre et inversement, le général de paroisse
sera débouté par le tribunal de Rennes au profit des « amis de St
Martin » et des 32 propriétaires. Mais l’état de délabrement de l’église
St Martin à la fin de la révolution amène à choisir St Vincent, l’Histoire
lui aura donné raison. St Martin sera détruite, les pierres de la cure
serviront à la construction de la
maison Pihan Dufeillay dans le bourg, on peut encore admirer son architecture audacieuse,
sur plusieurs niveaux à flanc de coteau qui domine la Maine. La Révolution et
son cortège de désastres va notablement affecter notre commune. Nous avons relevé la trace
d’exécution dans les registres de l’état-civil. Au désastre humain s’ajoute
également les dégradations commises sur le patrimoine architectural,
plusieurs maisons nobles souffrirent de ces exactions, la Bourdinière sera détruite
en partie : une tour va disparaître, la Templerie sera brûlée, le
blason au fronton du portail d’entrée
de cette maison porte encore les traces des coups de marteau chargés de le
faire disparaître, la Blancheterie et la Placelière seront également incendiées. L’abbé Agaisse, desservant de
la commune, ira se réfugier dans une profonde cachette dans la Chauvinière, mais il
restera actif et usera de tout son talent de négociateur pour obtenir
plusieurs remises d’armes à l’issu d’entretiens au « Tourlourou »
avec le général Hoche. A la fin de cette période tourmentée l’abbé s’activera
pour la reconstruction du lieu de
culte ; c’est lui qui achètera à l’armée napoléonienne, cantonnée place Viarme à Nantes, de
retour de la guerre d’Espagne, deux cloches qui seront installées dans le
nouveau clocher de l’église St Vincent. Nommé curé de la paroisse en 1803, il
s’éteindra dans son logis du ST Thomas le 8 janvier 1850. Sous le
Directoire une municipalité cantonale regroupe Aigrefeuille, le Bignon, Château-Thébaud. Des
patriotes castelthébaldais se succèdent à sa tête : Lesage, Bled, Lizé, Ménardeau. Château-Thébaud abritera une gendarmerie en 1836 et disputera, en vain, le chef-lieu
de canton à Aigrefeuille mieux situé sur le plan géographique. Durant la grande
guerre la commune paie un lourd tribut, les tables mémoriales dénombrent 56
morts dont 13 disparus. La commune sera
occupée lors de la seconde guerre mondiale, la maison Pihan Dufeillay deviendra le
siège de la « Kommandantur ». La rivière de la Maine qui borde la commune se
prête aux activités nautiques et ses berges à l’escalade et aux randonnées
pédestres. Les vignerons de Château-Thébaud ont remporté 5 fois
depuis sa création la « bouteille d’or », récompensant la commune du vignoble
local ayant eu dans l’année le plus grand nombre de prix aux concours des
vins de Nantes et Paris. La commune est leader dans ce domaine, grâce à la
qualité de ses terroirs et à la compétence de ses vignerons. Monuments locaux : Vestiges du manoir de la commanderie de la
templerie (XIII ème) Sources :
http://bzh.44.free.fr http://www.chateau-thebaud.fr/http://www.loire-france.com/villes |
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