FOUESNANT

29170

BRETAGNE

 

Nom breton : FOUENN

 

Département du Finistère Arrondissement de Quimper

Chef lieu de canton

Population : 7500 habitants

 

 

 

 

 

FOUESNANT

 

Origine du nom : Fouesnant vient du breton « nant » (vallée) et de « foen » (foin)

 

Généralités historiques

Au Xème siècle, un « pagus fuesnant » cité dans le Cartulaire de l'abbaye de Landévennec donne naissance à une paroisse issue du démembrement de la paroisse primitive de Pleuven qui englobe, outre sa trève La Forêt, les paroisses de Loc-Amand (ou Locamand, aujourd'hui en La Forêt) et de Perguet (devenue Bénodet). Siège d'une châtellenie, Fouesnant, dont l'église remonte au XI-XIIème siècle, est le chef-lieu d’un pays nommé « pagus », mentionné vers 1330 sous le nom de Poufoenant.  

La première mention précise concernant Fouesnant se situe entre 1022 et 1058 quand le comte de Cornouaille fait don d’un moulin sans la « Foresta de Fuinant » à l'abbaye de Locmaria. 

En 1231, un acte relate le don du comte Eude de Foesnant de la paroisse de Perguet en faveur de l'abbaye de Daoulas. La paroisse de Fouesnant dépendait autrefois de l'évêché de Cornouaille. 

On rencontre les appellations suivantes : Fuinant (en 1022-1058), Plebs Fuenant (en 1084-1107), Foynant (en 1294), Foenant (en 1324, vers 1330 et en 1368), Fouesnant (en 1382).

Patrimoine

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (fin du XIème siècle-XIIème siècle), restaurée en 1754. L'édifice comprend une nef avec bas-côté de cinq travées, un transept dont le carré est porté par quatre piliers et un choeur à chevet polygonal accosté de deux absidioles. La nef date du XI-XIIème siècle. Le chevet à pans et la façade occidentale datent du XVIIème siècle. Au XVIIIème siècle, la tour surmontant le carré du transept s'est écroulée entraînant dans sa chute le chevet dont la reconstruction commence le 3 février 1754. Au XVIIIème siècle on refait aussi le pignon ouest, les fenêtres des bas-côtés, et l'on ajoute le porche sud dans lequel une porte du XVème siècle est remployée. Sur la sacristie, on peut voir l'inscription "N. A. Perrot recteur 1747". Parmi les statues on trouve celles de saint Corentin, saint Jean Discalceat, sainte Anne et des quatre évangélistes. L'église a été entièrement restaurée à la fin du XIXème siècle par Joseph Bigot ;

la chapelle Notre-Dame-des-Neiges (XVIIème siècle), située à Kerbader. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine avec chevet à pans coupés auquel est accolée une petite sacristie. On y trouve les statues de saint Pierre, saint Paul, deux Pietà, saint Jean-Baptiste, la Vierge-Mère (de l'atelier d'Anthoine) et deux anges adorateurs ;

la chapelle Sainte-Anne (1685). Il s'agit d'un édifice en croix latine édifié du temps du recteur Pierre Moreau et consacré en 1685. Sa flèche, de style gothique, est accostée de deux tourelles rondes. Le retable du maître-autel, oeuvre d'Olivier Daniel, date de 1694 : il porte l'inscription "Messire Don Ian Roparz chapelein". On y trouve les statues de sainte Anne, saint Pierre et saint Mathurin ; la nouvelle chapelle Saint-Guénolé, édifiée sur les plans des architectes MM Lachaud et Legrand. De plan rectangulaire, elle comprend une nef de trois travées et un sanctuaire à chevet pentagonal ;

l'ancienne chapelle Saint-Sébastien (vers la fin du XVème siècle). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire dont le fenestrage du chevet date de la fin du XVème siècle. On y trouvait une statue de saint Sébastien ;

plusieurs chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Moellien, la chapelle Saint-Trévélen, la chapelle Saint-Guénolé (située jadis près de Beg-Meil), la chapelle Saint-Hubert et la chapelle Saint-Jean ;

le calvaire de l'église de Fouesnant (1661), restauré en 1890 ;

le calvaire de la chapelle Saint-Guénolé (XIXème siècle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de la Grande Allée (XVIème siècle), la croix de Kerellou (XVIème siècle), la croix de Kerengrimen (XVIème siècle), la croix de Kerizac ou Croix-de-Kerberrien (XXème siècle), la croix de Keryon-Vras (XVIème siècle), la croix de Penalen (XVIème siècle) ; 

les vestiges du château de Lespont ;

le manoir de Penfoulic (XIXème siècle), édifié près d’un ancien manoir du XVIIème siècle ;

le manoir de Coat-Conan (XVIème siècle), propriété du domaine de Penfoulic ;

la fontaine Sainte-Anne (1685) ;

la fontaine de la chapelle Notre-Dame-des-Neiges ;

l'ancienne ferme de Kermaout (VIème siècle) ;

la maison Le Prédour (1763) ;

le hameau de Lanrivoal ;

le four à pain (1694) ;

la digue (1871) ;

le moulin à marée (1871) ;

le menhir de Beg-Meil (époque néolithique) ;

la sépulture de l'îlot de Brunec (époque néolithique) ;

la stèle de Pen-Ilis (âge du fer) ;

la stèle de Penfoulic (époque gauloise) ;

Les Glénan

L'archipel des Glénan (commune de Fouesnant) est composé de plusieurs îles dont les principales ont pour nom : Saint-Nicolas relié à la basse mer à Bananec, Drénec, Quiguenec, le Loc'h, Guyotec et Penfret.

Les cinq premières forment une rade et un îlot, l'île Cigogne, qui en occupe le centre, a été fortifié au XVIIème siècle, pour surveiller le mouillage Saint-Nicolas, Drénec, le Loc'h et Penfret. Dix-sept autres îlots ou rochers peuvent encore être mentionnés : les Pierre Noires, le Huic, le Gluet, Brunec, les Bluiniers, le plateau de Pladen, Castel Bras et Castel Bihan, Tallenduic, Karek-Bras, Deuzerat, Brilimec, la Bombe, le Vieux Glénan, Ruolh, Menskey et Castel Bargain. Au sud du Loc'h émerge une pointe de rocher "la Jument du Loc'h" et au nord-est des Glénan se trouve le petite île aux Moutons. Les Glénan étaient un prieuré de l'abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys depuis le XIème siècle (chartes du XIème siècle confirmées en 1502 par la duchesse Anne).

Les Glénan auraient été donnés, dit-on, aux moines de Saint-Gildas par Grallon, comte de Cornouaille, auquel les moines attribuaient la fondation de leur abbaye. A la fin du XVème siècle, il ne restait plus aux Glénan de moines, ni même de constructions habitables (aveu rendu au roi par l'abbé de Saint-Gildas en avril 1584). Au commencement du XVIIIème siècle, les Glénan se trouvaient encore inhabités.

En 1791, les biens de l'Abbaye sont vendus en raison des lois votées par l'Assemblée Nationale. Vers 1794, les Glénan appartiennent au sieur Kergos, et vers 1870, ils deviennent la propriété d'une famille de Pont-l'Abbé qui possédait alors une surface de 150 hectares sur une surface totale cadastrée de 154 hectares. Une chapelle y est mentionnée en 1717 et en 1772. Les Glénan étaient paroisse entre 1871 et 1884 : l'église Notre-Dame des Iles (sur l'île du Loc'h) avait été édifiée par son premier recteur, Mgr du Marhallac'h. L'église aurait été renversée par une tempête en 1883. Un fort est implanté sur l'île Cigogne à partir de 1756, et un aumônier y est affecté pour la garnison à partir de 1758. 

C’est au Glénan qu’est formée l’élite des navigateurs français.

 

Sources :

http://www.infobretagne.com/